— Je ne sais si l’idée de gagner à l’euromillions n’est pas en fait plus grisant que réellement gagner... ..., un peu comme les fantasmes qu’il vaut mieux, dit-on, ne pas réaliser...
Leila n’est pas d’accord.
— Je crois que je serais très très contente de gagner des millions... Je quitterais mon boulot. Je voyagerais. Si je m’ennuie, je m’investirais dans des associations...
Elle fait une pause et reprend.
— Et, je ne te rejoins pas non plus sur les fantasmes. Il m’est arrivé d’en concrétiser et c’était au final très chouette...
Julie fait la moue apparemment peu convaincue. Leila s’en rend compte et continue, mais en laissant désormais de côté cette histoire de loterie.
— Si un truc t’excite, je ne vois pas pourquoi tu n’y prendrais pas du plaisir dans la réalité. Je pense que cette histoire de fantasmes qu’on ne doit pas réaliser, c’est plus une question de morale dans laquelle on nous coince... Le côté un peu prude de la société...
Julie garde sa moue. Elle semble hésiter à s’expliquer. Elle trouve un soutien auprès de Carole.
— Je comprends ce que veut dire Julie. Je pense que tout dépend des fantasmes en question...
Leila pousse ses interlocutrices dans leur retranchement.
— Je ne vois vraiment pas. Vous avez un exemple ?
Julie hésite encore. Mais sûrement rassurée que Carole soit allée dans son sens, finit par reprendre la parole.
— J’ai fait un rêve par exemple, il y a plusieurs mois. J’étais dans un cabinet médical. Je savais que j’allais passer un examen, mais je savais aussi que je ne l’avais pas du tout prévu. C’était une sensation très bizarre. Comme si on m’avait projetée d’un coup d’un seul dans la salle d’attente. Et, je me disais : « Mince, je ne suis pas du tout prête à me faire ausculter. Je n’ai pas pris de douche avant de venir, je n’ai pas changé de culotte ». Vous imaginez la gêne...?
Elle s’interrompt, sans manifestement l’intention de poursuivre. Dubitative, Leila la relance.
— Et, c’est tout ? C’est un peu chelou comme fantasme...,
— Non, ce n’est pas ça le fantasme. Mon rêve s’est arrêté là. Je me suis réveillée. Mais j’avais très exactement le souvenir de la situation et de mon impression à la vivre. Un quelque chose qui me nouait le ventre... Et en y repensant, il y avait, dans cette sensation, à la fois de la gêne et... ... de l’excitation.
Carole semble très intéressée par ce récit.
— Et tu as su déterminer ce qui était excitant ?
— En fait, en y repensant, ce n’était pas le côté médical. Pas du tout. Je ne tripe pas sur les médecins ou les blouses...
De nouveau un silence. Julie semble vouloir définir le truc très précisément et finit par lâcher de façon très directe :
— Ce qui me gênait et m’excitait à la fois, c’est la perspective que quelqu’un sente mes odeurs naturelles : mon sexe et ma culotte... Que mon hygiène ne soit pas entre guillemets « irréprochable » et que je me fasse un peu prendre par défaut...
Après, du coup, j’ai transposé la scène, l’ai complétée et j’en suis arrivée à ce qui peut être, oui, un fantasme. Mais je ne suis pas certaine que ça me plairait de le réaliser.
Julie continue. Elle n’a aucune gêne. Elle décrit une situation. Elle est cette fois avec des gens qu’elle connaît, mais elle précise ne pas leur donner d’identités véritables. Se passe alors un évènement. Elle n’est pas franchement arrêtée sur celui-ci. Peut-être un jeu qui tourne mal ou bien une sorte de vengeance organisée à son encontre. Toujours est-il qu’elle est contrainte de se déshabiller. Comme dans son rêve, elle n’avait bien évidemment pas prévu qu’une telle situation se passe.
— Et je sais alors, lorsque ça se déroule, que je ne suis pas douchée et que ma culotte est un peu sale et qu’en fonction de ce que vont me faire les gens, ils sont susceptibles de sentir des odeurs que je préférerais garder pour moi...
Elle hésite à poursuivre.
— Et il se passe quoi ? la motive Carole.
— C’est assez cru..., dit-elle, embarrassée.
— Oh, on est entre nous, la rassure Leila.
Julie décrit alors des scènes au cours desquelles, contre son gré, elle se fait sentir. Elle est d’abord en sous-vêtements et chaque convive vient renifler son entrejambe et commente l’odeur. On l’oblige ensuite à retirer sa culotte et le groupe se la fait passer, observe l’intérieur, en contrôle la propreté et le parfum. Là encore fait des remarques fusent. Toutes désobligeantes. Enfin, elle est forcée non seulement à écarter grand les jambes devant tout le monde, mais aussi à exhiber elle-même l’intérieur de son sexe. Elle voit tous les regards portés sur sa vulve. Les commentaires se poursuivent. Chacun se laisse à imaginer quelle est l’odeur de son vagin et l’exprime à voix haute. Et alors qu’elle continue, avec ses doigts, à écarter les lèvres de son sexe, chaque personne vient, à tour de rôle, sentir. On rigole encore. On se moque d’elle. Julie stoppe son récit. Elle paraît un peu penaude de ces révélations.
— Je comprends mieux. Il y a effectivement dans des fantasmes de domination, le côté de ne pas savoir si ce n’est pas finalement la honte qui l’emportera sur le plaisir.
Leila dit cela sans jugement.
— C’est tout à fait ça !
Indique Julie, rassurée que son objectif d’explication ait fonctionné.
— Mais ça vous semble complètement fou ce que je viens de raconter ou bien, ça vous est déjà arrivé de penser à des trucs comme ça ?
— Au fait qu’on sente mes odeurs ? Non, c’est pas mon truc. Et puis de toute façon, je sens bon en toute circonstance.
Leila fait un clin d’œil.
— Moi, c’est pareil.
Rigole Carole.
— Oh, vous êtes chiantes, les filles.
Se vexe Julie. Leila reprend.
— Non, plus sérieusement, moi ce serait plutôt le truc inverse. Je veux dire, si un truc comme ça devait se passer, je serais davantage à aller sentir. Mais pas par excitation. Uniquement, par curiosité.
— Curiosité de quoi ? demande Julie.
— Ben, c’est une question que je me suis souvent posée plus jeune, à l’âge où on a tout un tas d’interrogations.
— Tu te posais quoi comme question ?
Creuse Julie.
— Ce qu’était l’odeur des autres filles. Par curiosité. Par rapport aux miennes.
— Ah oui, ça c’est vrai. Et je dirais même que ce n’est pas forcément lié à l’âge.
Au tour de Carole de faire des aveux.
— Il n’y a pas très longtemps, j’étais chez une copine. Vous ne la connaissez pas. Enfin peu importe.
Les regards de Julie et de Leila se figent sur Carole, se demandant ce qu’elle va bien pouvoir raconter et si c’est le début d’une blague ou une réelle anecdote. Le ton de Carole est très sérieux.
— Et donc un matin, je vais prendre ma douche et la copine en question venait de prendre la sienne. Et là, dans la salle de bain, elle avait laissé la culotte qu’elle avait portée, mais vraiment étalée, à l’envers. Il y avait du coup le gousset bien visible avec quelques traces blanches...
— Ah, ça dégoûte !
— Oh, non ! T’as reniflé la culotte de ta pote ?
— Non, non,
Se défend Carole.
— Je n’ai rien fait du tout. Mais, je me suis vraiment posé la question. Je suis restée là... Ça n’a pas duré non plus cinq heures, mais ne serait-ce que trente secondes, c’est déjà long... à regarder ce fond de culotte et à vraiment me demander : « Qu’est-ce que ça sent ? Est-ce que j’y trouverais une odeur semblable à la mienne ou un truc complètement différent ? Est-ce que ça sent meilleur ou moins bon que mes propres culottes ? »
Tout ça pour dire, que oui, je comprends carrément cette histoire de curiosité. Je n’ai rien fait ce jour-là par respect pour ma copine parce que ça ne se fait pas, mais ça m’a vraiment traversé l’esprit, juste pour savoir, au moins une fois...
— Et t’espérais que ça ne sentirait pas bon, non ? demande Leila.
— En effet, rigole Carole...
Leila tente une boutade.
— On a donc ce soir une fille qui veut se faire renifler la culotte et le sexe avec deux filles qui seraient curieuses de renifler. On va passer une bonne soirée !
Carole attrape la balle au vol, toujours sur le ton de l’humour.
— En plus, j’ai passé la journée avec Julie aujourd’hui. Je peux garantir qu’elle n’a pas pris de douche juste avant de venir. On aura donc ses vraies odeurs !
Quelques rires. Puis un nouveau silence. Les filles se perdant chacune dans leurs pensées.
Julie soudain, brise l’introspection.
— Je ne sais pas si je prendrais du plaisir en fait... Je ne pense pas qu’il faille forcément réaliser ses fantasmes...
— Oh, arrête, t’en meurs d’envie...
— Au moins d’essayer.
— Ce n’est pas faux... Peut-être.
Murmure Julie. Leila se trémousse légèrement. Carole a cessé de sourire. Elle s’adresse à Julie.
— T’es sérieuse ? Tu serais prête à essayer de faire ton fantasme avec nous ?
Carole passe au-delà de l’étonnement et semble abasourdie.
— Peut-être bien... Juste histoire d’essayer, comme dit Leila.
— Ça va pas, non ? ! T’es tarée ?! T’as pété un câble ou quoi ?! Leila et moi, on rigolait. Tu penses vraiment qu’on a envie de voir ton sexe grand ouvert et de le renifler ? De sentir la culotte que tu as portée toute la journée, juste pour réaliser ton fantasme ? Ah, ça me dégoûte !
Carole plisse le nez et se tord la bouche. Julie penaude cherche une réponse.
— Ben... Enfin... Tu disais toi-même que tu avais cette curiosité. Leila aussi. Alors... Je ne sais même pas si je serais capable de le faire toute façon... Mais bon...
Julie cherche du regard Leila espérant une parole de soutien, pour dire qu’elle n’est pas complètement barge. Leila a l’air de cogiter. Elle garde le silence. Ça dure bien, disons, trente ou quarante secondes. Sans un bruit, sans une parole, le temps parait plus long. Et puis d’un coup, Leila adopte une voix autoritaire.
— Bon, ça suffit ! Lève-toi Julie !
Leila ne s’est jamais adressée avec un ton aussi ferme à Julie. Ni à personne d’autre d’ailleurs. Comme si, elle avait soudain adopté l’attitude d’un personnage tout autre qu’elle. Comme une actrice qui change de peau.
Julie regarde Leila pour la jauger. Elle commence à comprendre ce qui se joue. Elle n’est pas sûre. Elle hésite. A-t-elle vraiment envie de passer le pas ? De saisir la perche qui lui tend Leila pour enfin réaliser son fantasme ?
— Je t’ai dit de te lever, Julie !
Julie finit par s’exécuter, embarrassée.
— Alors comme ça, c’est ton trip ? Qu’on regarde ta chatte et qu’on en sente l’odeur ? Qu’on renifle ta culotte puante ?
— Non, mais...,
Se défend maladroitement Julie. Leila jette un coup d’œil à sa montre.
— Il est presque vingt heures. Il a fait chaud. Tu as dû transpirer dans ta lingerie toute la journée. Tes odeurs doivent être bien fortes et ça t’excite de nous les partager, à nous, tes amies ?
Avant que Julie ait le temps de répondre, Carole prend la parole. Elle entre dans le jeu à son tour.
— C’est ça le souhait de madame, qu’on contrôle le fond de sa petite culotte et qu’on vienne sentir sa vulve qu’elle a apparemment hâte de nous montrer. J’en reviens pas. Mais bon, si c’est ça que tu veux, hein ?!
Julie ne répond pas. Elle se tient debout, les bras ballants, ne sachant pas trop quoi faire de son corps. Leila lui donne l’ordre de tourner sur elle-même. Julie s’exécute en un mouvement très lent. C’est une bien jolie fille. Elle a à peine trente ans. Environ un mètre soixante-dix. Mince. Une poitrine imposante. Elle porte une jupe légère verte, un bustier brodé de dentelles fines. Ses sandales assorties mettent en valeur une peau laiteuse.
— Elle est ravissante.
Dit Carole. Leila de reprendre. Retire ta jupe, qu’on en voie un peu plus.
Julie hésite. Carole répète l’ordre. Julie déboutonne sa jupe qui glisse à ses pieds. Ses mains sont un peu tremblantes. Sa culotte est noire, très classique, sans dentelle ni effets de transparence.
— Ce ne sont pas des sous-vêtements pour un plan cul, dis donc. Tu n’avais pas prévu de te déshabiller ce soir, à ce que je vois.
— Non.
— J’aimerais bien qu’on puisse mieux voir ta culotte. On va t’installer là.
Leila désigne la table basse du salon. Carole la débarrasse en mettant ce qui s’y trouve sur un buffet. Leila prend la main de Julie et la guide. Elle la fait s’assoir puis poser les pieds sur la table. Elle lui retire ses sandales. Elle la pousse en arrière et lui écarte les jambes. Julie est comme une automate. Elle se laisse faire. Carole et Leila s’installent sur le canapé, avec vue directe sur l’entrejambe. Le buste en arrière, reposant sur ses avant-bras, Julie observe ses amies, dont les regards alternent entre ses yeux et sa culotte.
— Une bien jolie vue.
Commente Carole avec une délectation à peine voilée. Leila demande à Carole
— Juste en regardant, qu’est-ce que tu imagines sentir quand tu vas approcher ton nez ?
— Si on ne lui retire pas sa culotte, je vais sentir l’odeur de celle-ci.
— Et elle sentira quoi, selon toi ?
— Ben, logiquement, je dirais la lessive.
Leila rigole.
— C’est tout à fait ça, sans aucun doute... Les vêtements d’une jolie personne comme ça sentent forcément le propre. Julie, qu’est-ce que tu utilises comme lessive pour tes culottes ?
— Une lessive avec une senteur à l’huile d’amande douce.
— J’adore l’odeur de l’huile d’amande douce.
— Et du coup, quand nous allons approcher notre visage de ta culotte, nous allons sentir l’huile d’amande douce, c’est ça ?
— Non..., je ne crois pas...
— Comment ça ?
— Je pense que ma culotte ne sent pas la lessive...
— Tu ne l’as pas lavée avec de la lessive ?
— Si !
— Alors pourquoi ne sentirait-elle pas ce parfum ?
— Parce que je l’ai mise tôt ce matin et je pense que l’odeur de la lessive s’est dissipée.
— Ah mince... Alors que Carole adore l’huile d’amande douce... Et on va sentir quoi alors à la place ?
Julie se tortille, mal à l’aise. Leila répète la question et Julie répond.
— Je pense que si vous reniflez ma culotte, vous allez sentir... l’odeur de mon sexe...
— Tu es en train de nous dire qu’on va sentir l’odeur de ta chatte même à travers ta culotte ?
Julie ne répond pas. Leila insiste. Julie dit que oui, Carole et Leila vont sentir l’odeur don intimité à travers le tissu. Pudiquement Julie prononce le mot « chatte ».
— Oui, vous allez sentir l’odeur de ma chatte même à travers ma culotte.
— Et ça va être un doux parfum ?
— Je ne pense pas.
— Tu ne penses pas ou tu es sûre ?
— J’en suis sûre.
— Alors dis-le !
— Vous allez sentir l’odeur de ma chatte même à travers ma culotte et ça ne va pas sentir bon.
Julie prend sa tête entre ses mains pendant quelques secondes, honteuse de ses propres paroles. Leila se tourne vers Carole.
— Tu en penses quoi ?
— Je pense qu’elle exagère.
— Pourquoi ?
— Et bien, pour qu’une odeur imprègne et traverse un tissu, avec en plus le gousset qui est fait pour la retenir, faut y aller quand même. Et quant au fait que ça ne sente pas bon, je n’y crois pas non plus. Julie est toute coquette, toujours parfumée. Elle sent toujours très… Bon... Non, je n’y crois pas. Comme ça, en la regardant, je pense plutôt que son sexe sent les fruits exotiques peut-être ou bien la poire. Oui ! Une délicate et agréable odeur de poire.
— Tu entends ce que dit, Carole, Julie ? Elle pense que ton sexe va sentir les fruits. C’est le cas ?
Tête baissée, Julie balbutie d’une voix fluette quelques excuses.
— Non. Je suis désolée.
— Désolée de quoi ?
Julie ne répond pas. Ses joues ont rougi. Leila lève le ton.
— Tu es désolée de quoi, Julie ?!
— De l’odeur de ma culotte et de ma chatte.
Leila est la première à avancer son visage entre les cuisses de Julie. Son nez frôle la culotte, à l’endroit exact où se dessine le sexe. Elle prend de grandes inspirations. Elle ferme les yeux. Elle renifle encore. Puis, elle est prise d’un soudain fou rire.
— Qu’est-ce qu’il y a ?
— Je pense à ce que tu disais. Que la culotte sentirait la lessive et que le sexe de Julie aurait l’odeur de fruits. On est loin du compte...
Leila s’esclaffe de façon un peu artificielle. Elle se lève pour faire face au visage de Julie et la fixer dans les yeux.
— Tu as envie que je commente ?
— Oui.
— Tu as envie que je commente quoi ?
— Ce que tu as senti en reniflant à travers ma culotte.
— Et bien voilà mon commentaire. Tu pues, ma pauvre. C’est comme une odeur de fruits de mer avariés. T’imagines l’image que tu nous donnes de toi ? Et de l’image que tu donnes des femmes si tu mets ce genre d’odeur sous le nez des hommes ?
Leila retourne au niveau des jambes de Julie et appose délicatement un doigt au niveau de la culotte.
— C’est humide en plus. Je pense que le fait que je la renifler l’excite.
— C’est vrai, ça ? Tu es déjà en train de mouiller ?
Julie se cambre de plaisir alors que personne ne la touche. Leila se tourne vers Carole.
— Je propose qu’on retarde un peu ton tour de renifler tout ça. Pour le moment, j’ai une bien meilleure idée. En tout cas Carole, pour ma part je suis rassurée sur mes propres effluves après avoir senti celles de notre très chère Julie.
Carole sourit
— Je te laisse faire Leila.
— Tu sais ce que je faire maintenant, Julie ?
— Non.
— Je vais enlever ta petite culotte et je vais te la faire sentir. Je veux t’entendre renifler tes propres odeurs.
Leila tapote les fesses de Julie pour qu’elle les soulève. Et lui retire sa culotte dont elle scrute l’intérieur.
— Je confirme que c’est tout mouillé. Et il y a quelques traces de sécrétions. Mais, rien d’anormal en soi. Elle a sûrement pris sa douche ce matin et mis à cette occasion cette culotte. Nous ne sommes donc pas face à un problème d’hygiène. Je pense pouvoir dire que ce sont juste ses odeurs naturelles... Et donc nous découvrons ensemble les vrais arômes de notre amie.
Leila colle contre le nez de Julie le gousset de son sous-vêtement.
— Sens ton odeur !
Julie renifle et fait la grimace.
— C’est toi, ça !
Julie détourne la tête, mais Leila lui maintient la culotte contre les narines.
— C’est ça que tu as du plaisir à nous faire sentir ? ! Renifle plus fort !
On entend les inspirations de Julie qui se contorsionne. Le regard de Carole, lui, se fige sur le sexe de son amie. À peine s’est-elle fait retirer sa culotte, qu’elle a de nouveau écarté les jambes. Elle a manifestement envie d’exhiber son sexe. Il est assez touffu et les poils sont plus sombres que sa chevelure. Le fait qu’il ne soit pas particulièrement entretenu a quelque chose d’embarrassant. Julie n’avait pas prévu de se retrouver en petite tenue, et encore moins nue. Elle n’envisageait pas d’avoir une relation sexuelle. Elle ne pensait pas devoir s’exhiber aujourd’hui. Sans préparation, la voilà prise au dépourvu. Cependant cela ne calme en rien son excitation. Un filet transparent et gluant s’extrait de son sexe et reste suspendu à sa pilosité.
Julie tient seule sa culotte qu’elle renifle encore. Leila se rassoit sur le canapé.
— Bien, bien, bien. Notre amie ici présente...
Julie a les yeux fixés sur Carole qui continue d’observer son sexe.
— ... a pu sentir à pleins poumons l’odeur qu’elle rêve de nous voir renifler. J’ai vraiment du mal à comprendre ce qu’elle trouve d’excitant à ce qu’on découvre cet aspect-là de sa personne et en plus, d’attendre de nous que nous commentions son intime fumet.
Leila donne la culotte à Carole. Carole la regarde. Carole jette un coup d’œil à Julie. Carole caresse le tissu là où il est taché d’une traînée claire. D’un air jubilatoire, elle prend la parole.
— Je vais avoir la réponse à ma curiosité. Et j’en suis très joyeuse. Tu sais pourquoi Julie ?
Julie fait non de la tête.
— Eh bien, du groupe, je pense que tu es la plus jolie. Tu es celle qui a le plus de succès avec les hommes. Tu t’habilles toujours avec goût. Tu es toujours très sûre de toi. Alors, découvrir le parfum de ton intimité, là où il n’y a pas de triche possible, ça m’intéresse au plus haut point. Je vais enfin savoir si tu es vraiment la fille parfaite comme l’imagine tout un tas de gens.
Carole marque une pause et regarde maintenant la culotte de Julie.
— Je n’ai pas d’idées préconçues. Pour cette raison, malgré ce qu’a dit Leila, je pense que je ne vais sentir que l’huile d’amande douce. Avec peut-être un léger effluve de fruits.
Carole porte le tissu à son nez, dans un geste très lent et en fixant le regard de Julie. Elle inhale. Elle ferme les yeux un instant. Elle sourit.
— Ah oui, tout de suite, ça donne une autre image de toi...
Carole fait la moue. Mais refourre son nez quasi aussitôt dans le morceau de tissu.
— Il y a en effet un côté fruits de mer. J’avais une fois oublié des bulots dans mon frigo alors que je partais en vacances. Quand je suis revenue, ça sentait à peu près ça. Pouah ! C’est abject ! Ainsi donc, l’odeur naturelle de notre jolie Julie a plus à voir avec les étales d’une poissonnerie qu’un champ de Lavande.
Carole se lève.
— J’aimerais que tu nous montres un peu plus l’origine de cette puanteur.
En appuyant sur les genoux, Carole écarte un peu plus les jambes de Julie et lui demande de poursuivre ce mouvement pour que Leila puisse voire elle aussi. Mais dans un sursaut de pudeur Julie s’arrête.
— Tu sais ce que je veux ?
Julie fait non de la tête. Mais elle le sait. Elle attend. Elle attend d’entendre la phrase. Et la façon dont les choses lui seront demandées. Elle sait : elle sait ce qui va lui être demandé. Carole fait exprès de prendre son temps.
— Tu ne sais pas ce que je veux quand je dis qu’on n’en voit pas assez, bien que tu aies les jambes écartées ?
Julie réitère son non de la tête. Le filet gélatineux entre ses jambes est désormais plus dense et touche la table basse.
— Je veux que l’on puisse vraiment voir ta chatte. Je veux que tu l’écartes pour nous. Que tu l’écartes bien avec tes doigts pour qu’on en voie l’intérieur.
Julie savait. Julie attendait. Mais Julie ne veut pas s’exécuter aussi facilement. Le trouble l’accable. Le plaisir de réaliser son fantasme se heurte à la réalité des mots crus de ses amies. Au malin plaisir qu’elles ont de la rabaisser. Mais son sexe gonflé de plaisir lui ordonne de lâcher prise. De s’offrir totalement pour coller le plus possible à son fantasme et jouir comme jamais elle avait joui jusqu’ici. Un duel entre son corps et son esprit s’engage.
— Non... Pas ça...
Leila réagit.
— Pas ça quoi ?!
— C’est trop humiliant.
Carole poursuit d’un ton parfaitement neutre.
— Qu’est-ce qui est trop humiliant, je ne comprends pas ?
— Le fait que je doive écarter mon sexe moi-même avec les doigts pour que vous puissiez voir ma vulve et mon vagin, alors que vous êtes habillées.
Mais disant cela, les mains de Julie se sont déjà déplacées sous ses cuisses.
— Tu ne veux pas qu’on voie ta chatte bien écartée ?
— Non.
Les doigts de Julie effleurent les lèvres de son sexe.
— Tu ne veux pas qu’on regarde ton vagin ?
— Non.
Ses doigts tiennent maintenant les lèvres de son sexe.
— Tu ne veux pas être face à nous avec ta vulve puante exposée ?
— Non.
Julie a maintenant les lèvres de son sexe écartées, dévoilant un trou rose et luisant. Carole, satisfaite de son emprise sur Julie, se rassoit sur le canapé. Leila se rapproche de Julie.
— Et maintenant, ça te fait quoi ?
— Je ne sais pas.
— Tu ne sais pas ? La bave qui sort de ta vulve a l’air de savoir, elle...
Carole pouffe de rire.
— Je n’ose pas imaginer l’odeur là-dedans.
— Ouais ! ça va vraiment être dégueulasse. Bon ! Allez, j’y vais.
Leila approche son visage jusqu’à ce que son nez soit entre les lèvres du sexe de Julie. Elle inspire. Une fois, deux fois, trois fois. Carole interrompt Leila.
— Alors, Leila, toujours rassurée sur tes propres odeurs ?
— C’est le moins qu’on puisse dire. Dingue de se dire qu’une jolie blondinette puisse avoir cette odeur en fin de journée.
Leila place un doigt à l’entrée du sexe humide et béant qui s’offre à elle et l’enfonce. Elle fait plusieurs va-et-vient. La respiration de Julie s’accélère. Elle ferme les yeux. Leila retire son doigt. Il est trempé.
— T’emballes pas Julie. J’ai pas l’intention de te ramoner la cramouille pour ton bon plaisir. Je veux juste te faire sentir ton intérieur.
Le majeur de Leila s’agite doucement sous le nez de Julie.
— Ça sent pas la marée basse, ça ?!
— Je suis désolée... Je suis désolée.
— T’as pas à être désolée de puer de la chatte. Tu dois t’excuser de prendre ton pied à nous faire renifler ta moule dégueulasse !
— Je m’excuse.
— Tu n’es pas sincère. Dis ce que tu penses au fond.
— Je ne sais pas.
— Tu ne sais pas quoi ?
— Je ne sais pas pourquoi, mais... je suis très excitée.
— Qu’est-ce qui t’excite ? dis-le-nous !
— Que vous découvriez mes vraies odeurs et que vous les commentiez.
La voix chevrotante de Julie annonce un orgasme.
Carole de s’etonner.
— Elle va vraiment jouir si ça continue.
— Allez, Julie sois encore sincère. Dis nous tout !
— C’est vraiment moi que vous sentez. Vous sentez la vraie odeur de ma chatte en fin de journée. Et vous regardez ma vulve. Vous êtes habillées. Et je suis là, devant vous, les jambes écartées et le sexe complètement ouvert. Et vous jugez les émanations de mon vagin.
— Et qu’est-ce que tu veux maintenant ?
— Carole.
— Tu veux que Carole quoi ?
— Je veux qu’elle vienne me renifler la chatte et qu’elle me dise ce qu’elle sent.
Carole se lève. Carole se penche. Carole approche son visage. Son nez pénètre carrément dans la vulve de Julie. Carole hume. Elle respire à intervalles réguliers. Carole s’extrait du sexe de sa copine. Carole se rassoit sans un mot avec une moue de dégout.
— C’est bon, j’ai senti. ça te suffit ?
— Non !
— Non quoi ?
— Je veux que tu me dises ce que ça sent.
— C’est infect ! Je te remercie quelque part de m’avoir rassurée. Il m’est arrivé de penser que je sentais un peu fort du minou, mais là... Tu bats des records. C’est trop pour moi. C’est tout poisseux en plus. Ma curiosité a ses limites.
— On ne peut pas la laisser comme ça quand même.
— Et qu’est-ce que tu proposes ?
— Je ne sais pas. Demandons lui comment ça doit se terminer. C’est son fantasme après tout.
— Comment tu veux que ça se termine, Julie ?
— Je voudrais pouvoir renifler vos sexes pour savoir. Savoir si mes odeurs naturelles sont normales. Si vous aussi, vous sentez mauvais en fin de journée.
Leila et Carole se regardent interloquées puis éclatent de rire.
— Pas question !
— Tu devras nous croire sur parole ma chérie. Ta chatte pue. Pas les nôtres.
Julie continue de bien écarter les lèvres de son sexe qui dégouline de cyprine.
— Est-ce que quelque chose te permettrait d’aller au bout ? On voit bien que tu n’es pas loin du tout de l’orgasme.
— Je voudrais.
— Vas-y.
— Je voudrais me masturber devant vous pendant que vous fixez ma vulve et reniflez ma culotte à tour de rôle.
— Tu veux vraiment qu’on vive jusqu’au bout dans tes remugles ?
— Je vous en prie.
Leila se saisit de la culotte et se remet à la sentir. Carole et Leila fixent le sexe ouvert de Julie qui, d’une main continue de l’écarter et de l’autre fait des mouvements de va-et-vient sur son clitoris gonflé.
— Parlez !
— On voit bien ta chatte qui sent mauvais.
— Ta culotte sent les crustacés. C’est honteux. Une femme ne devrait pas dégager de telles odeurs.
Julie accélère ses gestes et ne prend guère de temps à jouir. Son corps se tend. Elle soupire, gémit et décharge un liquide blanchâtre et épais. Entre les soubresauts de son corps qui enfin se libère de ses pulsions sexuelles par un orgasme explosif. Julie lâche quelques mots à peine audibles.
— Je suis désolée, je suis désolée.
La tension se dissipe. Julie reprend son souffle en gardant les yeux fermés. Comme pour retenir un peu de ce plaisir intense qui s’éloigne. Leila et Carole rient de bon cœur.
Julie se redresse lentement et demande sa culotte. Leila la lui tend.
— Alors ma belle. C’est une bonne chose ou pas de réaliser ses fantasmes ?
Julie sourit. Un peu honteuse mais apaisée.
Aldhen